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Mawazine 2014 : Carole Samaha, de retour à Mawazine

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Carole-Samaha

Faisant partie des stars les plus connues et les plus écoutées du monde arab, Carole Samaha  est de retour à Mawazine pour le plaisir de ses nombreux fans marocains.

L’artiste est désormais une habituée du Maroc et du Festival Mawazine Rythmes du Monde. Ayant venue en 2011, son concert a attiré plus 80 000 personnes. Le succès de sa carrière n’est pas arrivé par hasard, la chanteuse et actrice libanaise est une artiste à part entière qui a su au fil des années s’imposer dans le milieu artistique grâce à son talent aux multiples facettes.

Née à Beirut, au Liban en 1972, Carole Samaha fait ses études à l’université francophone Saint Joseph de Beyrouth où elle obtient un diplôme en réalisation en 1999. Très jeune déjà, Carole Samaha se met à écrire des scripts pour des pièces de théâtre, qu’elle monte avec ses camarades de classe et se place en qualité de réalisatrice. En parallèle, Carole Samaha participe à de nombreuses compétitions de chants pour enfants et se distingue également par son talent dans ce domaine. Carole Samaha poursuit ses études en Art du Cinéma à IESAV Beirut, d’où elle ressort diplômée en 1999, et attire l’attention de ses professeurs grâce à ses talents d’actrice qui lui offrent les rôles les plus difficiles à interpréter lors des pièces de théâtre et production que sa classe monte. Carole Samaha s’adonne au métier d’actrice de 1995 jusqu’en 2003, année durant laquelle elle finira par se faire connaître en tant que chanteuse.

«Helm» sort en 2003 et marque ainsi les débuts de Caroles Samaha dans l’industrie du disque. Cet album lui vaut de remporter le fameux Murex d’Or pour la révélation de l’année. Toujours en 2003, Carole Samaha enregistre un album composé de chansons pour enfants titré « Oughniat El Toufoula »

2004 marque un second album pour Carole Samaha qui revient avec « Ana Horra » dont sera tiré trois singles «Ghali Alayi», «Nezlet Sitara» et «Habbeit Delwa’t» et remporte ainsi le prix de la Meilleure Artiste féminine lors des Arab Music Awards tenus à Dubai.

«Essmani» et «Zaelni Mennak» figuent sur l’album 2006 de Carole Samaha intitulé «Adwa’Al Shohra» qui remporte le prix de meilleur album de l’année lors des ART Music Awards au Caire. En 2007, Carole Samaha enregistre le duo «Ya Rab» aux côtés de Marwan Khoury et remporte, la même année, un nouveau Murex d’Or pour meilleure artiste féminine libanaise.

«Hdoudi Sama» vient s’ajouter à sa discographie en 2009 pour lequel Carole Samaha obtient encore une fois un Murex d’Or pour l’album de l’année, en 2010.

En 2010, Carole Samaha marque son retour à la télé en interprétant le rôle principal du feuilleton «Al Shahroura», le premier feuilleton arabe qui narre la vie de la grande diva et actrice libanaise Sabah, appréciée par plusieurs générations. Dans la peau de la star, Carole Samaha a fait découvrir avec brio le destin hors du commun de cette grande dame qui a mené une carrière artistique riche, et une vie trépidante pendant plus d’un demi-siècle.

LNT


Jazzablanca 2014 : Photos de la grande parade sur la Corniche de Casablanca

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Une grande parade sur la corniche, samedi, a pris d’assaut la Corniche d’Aïn Diab lançant les festivités du Jazzablanca qui va, pour la première fois et tous les soirs, à la rencontre des casablancais avec une diversité d’artistes et un panaché de genres musicaux.

Des dizaines de passants, nullement gênés par la petite pluie mince, ont profité du show d’artistes marchant sur l’asphalte de la corniche et emportant dans leur balade musicale, dans une sorte de “Nouzah Fennia”, des spectateurs de tous âges, un public tout à la fois de profanes et d’avertis.

C’est aussi une découverte pour ces badauds, dont de nombreux en familles, tombés nets, un peu surpris, dans cet environnement propice à la détente et fermé à l’occasion à la circulation automobile, par l’éclat des sons surgissant des trompette, trombone et autre saxophone du groupe français ‘le gros tube”.

Régalant les passants avec cette sorte d’hors d’oeuvre, ces instrumentistes, comme le lièvre d’une course, vont, autour d’un chanteur-flûtiste, attirer dans leur sillage les ‘envoûtés” grâce à leurs compositions originales et survoltées brassant le funk, le jazz, le reggae et l’afrobeat à la sauce acoustique, pour les guider le long d’une fanfare inédite dans la ville, enflammant, tout en accompagnant le bruit des vagues de l’Atlantique, le circuit de la Corniche.

Juste le temps de chauffer, d’inviter quelque peu les plus récalcitrants à se mouvoir en rythme, ce peloton de la parade d’ouverture des festivités sera rejoint par d’autres artistes en herbe, la ‘troupe de la Samba”, des jeunes de l’association ‘Abada Maroc” qui, à l’aide des percussions de leurs tambours, vont ‘animer” les plus timides à danser, à être absorbés par ‘le carnaval”.

Deux heures durant, ces artistes vont tantôt se relayer, tantôt fusionner pour procurer du plaisir inattendu et exceptionnel, un spectacle gratuit en plein air annonçant ainsi les couleurs d’une semaine de rythme, de sonorité, d’abondantes pulsations cadencées avec un assortiment diversifié de genres musicaux à l’image de l’identité plurielle de Casablanca.

Le ton de ces festivités musicales est donné et Jazzablanca s’installera dans différents espaces publics de la ville pour offrir, démocratiser la musique pour tous à la Place des Nations unies avec des artistes marocains de différents styles Electro, Soul, guitare acoustique.

Juste le temps de prendre un peu de souffle. Le rythme rejaillira à cette place, transformée en une nouvelle scène, qui prendra le relais, en fin d’après-midi vers les 17 heures, pour embraser cet espace ayant redonné vie au centre historique de la ville en fournissant sept hectares aux piétons.

“Ashes to Machines”, habitués à des concerts-fusions entre les sonorités du pays visité et les musiques électroniques, ouvre le bal en s’associant aux artistes de la pure tradition Gnaoua avant que la marocaine Sophia Charai, dont les chansons bravent les frontières et chevauchent tous les styles, ne déboule, dimanche, sur les planches pour fredonner son dernier répertoire ‘Blue Nomada”.

Elle passera le témoin du spectacle, lundi, aux The Blues Ramblers Band, puis mardi à Othman El Khelloufi, dont la création musicale enracinée dans les musiques traditionnelles et populaires marocaines sont sans cesse revisitées ou encore (mercredi) au guitariste natif de Kenitra Mood (Mahmoud Chouki) avant le baisser de rideau, sur cette scène, signé par Ferdaous, cette originaire de Meknès, qui prêtera son timbre de voix aux plus grands succès de jazz et de la Soul Music.

Ces Happenings d’artistes auront lieux durant toute la semaine dans les lieux de vie des casablancais et surtout de jeunes artistes formés à l’occasion de chaque édition durant quatre semaines à l’improvisation, monteront dimanche, sur la grande scène de l’hippodrome Casa-Anfa où sont prévus deux espaces dédiés â la musique.

La grande scène accueillera les plus grands noms du Funk (Electro Deluxe Big Band), du Jazz (Stacey Kent), du Rock avec la légendaire Patti Smith, de la soul (Joss Stone) et de la World Music (Ibrahim Maalouf).

LNT

Crédits PHotos : Ahmed Boussarhane

Clôture du FICAM : Serge Bromberg fait son show

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FICAM prix

La journée du 26 mars a marqué la fin du Festival international du cinéma d’animation de Meknès. A cette occasion, une soirée spéciale a été organisée afin d’annoncer les films primés lors de la compétition et clore ces six jours de projections cinématographiques, de rencontres et d’ateliers. Un événement que Serge Bromberg, ancien directeur artistique du Festival du film d’animation d’Annecy et showman, a su embellir avec son spectacle « Retour de flammes ».

Comme la cérémonie d’ouverture, le FICAM s’est terminé avec un hommage à Norman McLaren. Toute la salle a repris en cœur la chanson « Alouette », que le réalisateur écossais a mis en images sous forme de court métrage. Est venu ensuite le moment de décerner les prix de la compétition. Au niveau des courts métrages, le Grand Prix du FICAM est décerné au film « Lettres de femmes » du réalisateur Augusto Zanovello (France).  Le Prix du public revient à Chris Landreth (Canada) pour le film « Jeu de l’inconscient », et le Prix du meilleur film étudiant au film « The blooms » d’Ayasa Kugenuma (Japon). « La petite casserole d’Anatole », du réalisateur Eric Montchaud (France), remporte le Prix du meilleur film francophone parrainé par la RTS (Radio Télévision Suisse). Le jury de la compétition a souhaité remettre une mention spéciale à Anna Budanova (Russie) et à Santiago “Bou” Grasso (France/Argentine) pour les courts métrages « Oduga » et « Padre ».

Du côté des longs métrages, c’est « Tante Hilda » des réalisateurs Jacques-Rémy Girerd et Benoît Chieux (France), qui a conquis le jury junior. Benoit Chieux, venu recevoir le prix, a annoncé avec surprise : « Je ne savais même pas que le film était en compétition ! ».

FICAM jury enfant

Le réalisateur Benoît Chieux

Pour finir en beauté, Serge Bromberg a présenté son spectacle intitulé « Retour de flammes ». Un moment de découverte et de rire autour de films d’animation appartement au patrimoine mondial. En bon showman, Serge Bromberg accompagne certains films muets au piano et multiplie les commentaires et les anecdotes. Tous les types de films sont présents. Animation pure, prises de vues réelles, en relief, en couleur, en noir et blanc, muet ou sonore, chaque film a été restauré et numérisé par l’équipe de la société de production Lobster. « Retour de flammes » est un voyage dans le temps et un hommage à l’animation qui s’est finit avec le célèbre court métrage « Gertie le dinosaure ».

Camille Lacassie

Le groupe de rap IAM en concert à Mawazine 2014

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IAM
Le groupe IAM se produira dimanche 1er juin 2014 sur la scène de l’OLM-Souissi à Rabat à l’occasion de la 13ème édition du Festival-Mawazine Rythmes du Monde.

Pilier et vétéran du hip-hop français depuis les années 1990, les Marseillais d’IAM ont marqué l’histoire de la musique urbaine aux côtés de NTM ou encore Assassin.

Héritiers des racines new-yorkaises du rap, IAM se produit depuis plus de deux décennies avec toujours autant de succès en France et à l’étranger. En témoigne leur dernier album sorti en 2013, Arts Martiens.

IAM a vu le jour en 1989, année où Philippe et Eric, rencontrés trois ans auparavant dans les studios d’une radio libre marseillaise, deviennent Akhenaton et Kheops et sortent Concept, une cassette produite avec Massilia Sound System. Le groupe enchaîne alors les premières parties de Madonna, James Brown, Public Enemy et se forge une expérience de la scène.

Devant Daft Punk

En 1991, IAM sort son premier album, … de la planète Mars, mais c’est avec la chanson Je danse Le Mia, commercialisée en 1993 avec leur second album, Ombre et Lumière, que le groupe rencontre le succès. Le tube se vend à 500 000 exemplaires et se classe à la première place du Top 50 pendant huit semaines, du jamais vu pour un groupe de rap en France. L’album devient disque d’or et la tournée d’IAM se joue à guichets fermés avec un double Olympia qui affiche complet.

Mais c’est en 1997 avec leur troisième opus, L’École du micro d’argent, qu’IAM obtient son plus grand succès commercial. L’album devient disque d’or en deux jours seulement et se vend à plus d’un million et demi d’exemplaires en France et à l’étranger, permettant au groupe de gagner deux Victoires de la musique et de décrocher un disque de diamant en 2005. Reconnu au niveau international, IAM multiplie par la suite les collaborations à succès, signant en 2003 un featuring avec Beyoncé et livrant trois ans plus tard un concert historique au pied des pyramides d’Egypte pour fêter leur vingtième anniversaire.

Depuis, IAM enchaîne les tubes et compte trois nouveaux albums au compteur : Revoir un printemps, Saison 5 et le tout récent Arts Martiens, classé n°1 dans le Top Albums d’iTunes dès le jour de sa sortie… devant Daft Punk.

 

Source : Menara.ma

FICAM, Interview avec Eric Goldberg : « Les enfants sont le meilleur public »

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Ce 13ème FICAM a accueilli Eric Goldberg, figure incontournable du cinéma d’animation américain. Vêtu d’une chemise jaune, flanquée de petits Mickey Mouse, l’animateur/réalisateur nous a reçus avec sympathie dans son hôtel de Meknès. Eric Goldberg a notamment travaillé comme animateur et réalisateur pour les studios Disney. On le connaît pour son travail de réalisation sur Pocahontas ou bien la partie « Rhapsody In blue » dans Fantasia 2000. Appréciant le climat et la nourriture locale, ce dessin animé ambulant n’avait pas du tout envie de quitter le Maroc. 

Vous avez réalisez Pocahontas, un film qui a bercé l’enfance de beaucoup d’enfants ! Qu’avez-vous pensé du second volet ?

Je n’ai pas travaillé sur Pocahontas 2. Dans une certaine mesure, il est basé sur des faits historiques que vous connaissez. John Smith a réellement été blessé et a dû revenir à Londres, et Pocahontas est restée en Amérique. Les deux films sont une vision romancée de l’histoire. Mais j’ai été déçu du personnage de Pocahontas. Je ne pense pas que les réalisateurs l’aient vraiment cernée. Pocahontas est un personnage très fier et connecté à la nature, alors que dans le deuxième film, elle avait juste l’air en colère. Ils n’ont pas vraiment consulté les créateurs originaux, ce qui est regrettable. Parfois, ça fonctionne, parfois pas. Je vais continuer à regarder seulement le premier.

 

Comment vous êtes-vous senti pendant la projection de Pocahontas à la médina ?

Quand j’ai vu Pocahontas avec les enfants, j’ai été submergé par leur enthousiasme. C’est de loin le meilleur public que j’aie jamais vu. Ils étaient dans le film à 100% et très excités, et c’est très bien. Lorsque Pocahontas et John Smith s’embrassent à la fin, la salle a explosé! C’était quelque chose que je n’avais jamais connu avec les films. Je pense que c’est une bonne chose que le FICAM organise ces projections pour les enfants. Certains n’ont jamais eu l’occasion de voir un film dans une salle de cinéma, je pense que c’est merveilleux.

 goldberg 2

 

Quand vous est venue la passion de l’animation?

Je suis né dans le milieu des années… quand les premiers cartoons commençaient a être diffusés. Mickey Mouse, les programmes de Disneyland, Betty Boop, Daffy Duck …

Deux choses m’ont vraiment influencé. La première c’est que j’adorais le personnage de Woody Woodpeker, parce qu’il était fou et que ça me correspond. La deuxième c’est qu’à cette époque Walt Disney avait réalisé des émissions qui expliquaient le processus d’animation et je trouvais ça fascinant. A 6 ans, mon frère Eliott m’a appris à dessiner Woody Wood Packer, c’était vraiment la première fois que j’ai tenu un crayon. Et là j’ai su que je voulais être animateur.

 

Vous avez travaillé comme animateur puis comme réalisateur, qu’avez-vous préféré ?

J’adore faire les deux en fait. Etre animateur, c’est comme être en face de la caméra, faire l’acteur, et réaliser, c’est comme être derrière la caméra et superviser les acteurs. Franchement je ne vois pas une énorme différence entre les deux. Même quand je suis animateur je dirige tous les personnages qui agissent, je dirige comment les personnages vont se déplacer et se comporter. Je fais beaucoup de dessins, j’ai  toujours un crayon à la main pour créer des story-boards.

Pourquoi avez-vous décidé par la suite d’écrire des livres ?

Tout d’abord, c’était pour moi l’occasion de travailler avec ma femme Suzan. Elle est directrice artistique et nous avons fait beaucoup de choses ensemble sur plusieurs projets, « Rhapsody in Blue », « Le carnaval des animaux » … Nous aimons faire des choses ensemble amusantes et agréables pour les enfants. Quand nous avons fait ces livres, nous avons constitué un public test, pour s’assurer que les enfants ont aimé et voir leurs réactions. Nous avons fait la même chose avec les longs métrages. Ce fut l’occasion de voir comment les enfants réagissent et comment ils sont intelligents. Ils ne prennent rien pour acquis, ils ont une observation incroyable des détails. C’est toujours agréable à voir.

 

Que pensez-vous des films marocains ?

J’en ai vu quelques-uns et je pense que les animateurs marocains ont vraiment du potentiel. Certains films ont un très bon niveau professionnel, le Maroc et Meknès en particulier sont en quelque sorte le centre de l’animation en Afrique. Ça serait intéressant de voir si les films peuvent s’exporter à travers le monde et gagner en audience. J’ai vu des projets merveilleux à travers le monde, mais la plupart du temps ça ne s’exporte pas bien, pour telle et telle raison ça ne conviens pas toujours à l’audience occidentale. Je suis un grand fan de Miyazaki, mais il ne s’est jamais ancré dans le public américain, ça me surprend.

Propos recueillis et traduits par Camille Lacassie

Jazzablanca, le festival de tous les Casablancais

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A l’heure où vous lirez cet article, le festival de Jazzablanca vivra la dernière journée de son édition 2014. De nombreux enseignements peuvent déjà être tirés de l’événement. Tout d’abord, le parti pris des organisateurs de sortir le festival de la seule salle de l’hippodrome a permis à Jazzablanca, en montant une scène publique grâce au soutien précieux de la Fondation BMCI, de prendre une nouvelle dimension, affichant clairement sa volonté d’être le festival de toute une ville.

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Ce pari au départ peu évident s’est avéré être une grande réussite, au vu de la grande influence qu’a connue la Place des Nations-Unies tout au long du festival. Voir Othman El Kheloufi descendre de la scène pour venir jouer au sein d’une foule ravie, ou les Blues Ramblers enthousiasmer leur public illustre incontestablement la place que la musique occupe dans le cœur des Casablancais.

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Même dans l’enceinte fermée de l’hippodrome,  le public communie avec les artistes, accompagnant au chant une Joss Stone qui a séduit toutes les personnes présentes dès ses premières paroles, ou stupéfiant, selon ses mots, Ibrahim Maalouf par son énergie et sa joie. Patti Smith, en déclarant que le Maroc a l’une des plus belles traditions musicales au monde, ne se trompe pas : de la bourgeoisie d’Anfa aux habitants de la Médina, les Marocains aiment célébrer la musique, et des initiatives comme Jazzablanca, encore hélas trop rares, trouveront toujours leur public, dans la Ville Blanche comme ailleurs dans le Royaume.

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SB

Les étudiants marocains se sont invités au FICAM

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FICAM affiche

Au-delà du simple divertissement, la 13ème édition du FICAM a été l’occasion de lancer débats et bouillonnement d’idées. Des étudiants des écoles de cinéma du Maroc ont pu y rencontrer les professionnels du secteur, poser des questions et faire évoluer leurs projets. Des ateliers de formation étaient proposés autour de thématiques variées : le processus de création, les techniques de Norman McLaren, le documentaire animé… Delphine Maury, directrice d’écriture pour l’animation et productrice, et Jean Regnaud, scénariste de dessins animés ont animé pendant cinq jours un atelier autour du scénario.

Quand on rentre dans la salle de classe de Delphine Maury et Jean Regnaud, les discussions vont bon train. Chacun présente ses idées, ses projets et ses productions. Certains étudiants sont intéressés par le cinéma d’animation, d’autres par les prises de vues réelles. Qu’importe la technique, l’histoire et le message restent essentiels, et c’est justement pour les aider à cadrer leurs envies que les deux intervenants n’hésitent pas à donner leur avis.

Un travail d’équipe

Pour ces étudiants qui viennent des écoles d’arts marocaines, l’expérience est très enrichissante. Omar fait partie de la première promotion de l’Ecole supérieure des arts visuels. Pour ce jeune passionné, ce n’est pas toujours facile de savoir où l’on va quand on a plein d’idées. « On n’a pas toujours l’occasion de se confronter au regard de professionnels. Pour mes projets, j’en parle à mes amis, mais je ne suis jamais sûr de leur neutralité. On se dit toujours que nos idées ne sont pas bonnes. Le fait d’en parler avec Delphine et Jean, ça m’a redonné confiance», explique le jeune homme. Au cours de cet atelier, ils ont dû apprendre à cerner la psychologie de leurs personnages, à contourner les codes et à s’exprimer librement.

Un cinéma marocain à construire

Malgré les discussions, le message de cette libre expression a encore du mal à passer. Selon Delphine Maury : « il y a une réelle schizophrénie chez ces jeunes. Ils veulent dénoncer ou montrer des choses qui les révoltent, pourtant inconsciemment ils s’autocensurent.» Les questions religieuses et de tradition reviennent souvent dans leurs projets. « Les étudiants ont tout à construire, le cinéma marocain est encore dans ses balbutiements», explique-t-elle. Au bout de 5 jours passés ensemble, Jean Regnaud confie : « A la fin de l’atelier certains nous ont dit qu’on leur avait redonné l’envie de s’investir et la motivation, après des moments à l’école pas toujours simples. C’est le plus beau des cadeaux qu’on pouvait nous faire ». Bien sûr, la durée du FICAM ne suffit pas à écrire un film de A à Z. C’est pourquoi les deux intervenants comptent bien rester en contact avec leurs protégés.

Camille Lacassie

ZANK’ART, et la rue a son festival

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zankart

La compagnie Terminus des arts présente, du 11 avril au 13 avril à Casablanca, la deuxième édition de son festival international annuel de théâtre de rue : ZANK’ART.

Cette manifestation transformera la ville en une vaste scène de rencontres entre les artistes et le public. Un festival pendant lequel chacun s’appropriera l’espace, l’émotion et le temps dans une communion artistique intense.

«Le théâtre de rue est un moyen d’expression pluri- artistique, destiné au grand public, novateur et sans limite. Avec TERMINUS, nous nous essayons de rendre accessible le théâtre de rue au grand public. Nous revendiquons le parti pris de démocratiser la culture. Et à travers notre festival, ZANK’ART, notre but est d’alimenter la différence en créant le débat», déclare Imad Fijjaj, Président du Festival ZANK’ART

Le spectacle sera assuré dans différents endroits de Casablanca, à savoir : Place Rachidi, Place des Nations Unis, le Théâtre 121, et à la direction régionale du ministère de la culture.

LNT


Premier Festival National du Design & Photographie à Tanger

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Le Club Design & Photography de la FSTT organise par le biais de l’Association Marocaine de Design & Photography la 1 ère Edition du « Festival National du Design & Photographie de Tanger » du 14 au 26 avril. Une occasion pour qu’amateurs et professionnels se rencontrent à travers diverses activités : exposition, conférence, débats, ateliers et sortie photographique.

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Le programme commencera par le vernissage de l’exposition des meilleurs chefs d’œuvres des membres du Club ainsi les 3 gagnants de la deuxième édition du concours national le 14 avril à 17h à la Galerie Ibn Khaldoun. Cette exposition sous les thèmes au-delà des regards en Noir et Blanc ainsi que La beauté du Maroc en couleur, sera visible jusqu’au 26 avril.

Le Festival se poursuivra avec une soirée spéciale le 19 avril à la chambre de commerce à partir de 16h. Les visiteurs pourront participer à une conférence, à un débat et à la remise des prix des gagnants du concours.

Enfin, une sortie photographique sera organisée le dimanche 27 avril à Tanger.

Pour plus de renseignements : amdp.contact@gmail.com

 

CDP/LNT

La 6ème édition de la Manga Expo de Tanger s’agrandit

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manga

L’association Dragon Tanger pour le manga et le développement organise, sa 6ème édition de la Manga Expo du 10 au 13 avril 2014 à la délégation du ministère de la culture de Tanger. Cette édition sera sous le thème de “sports et gastronomie”. Au programme : cosplay, karaoké, concerts, jeux vidéo, arts martiaux et autres. Désormais, une fois par an, ce salon est un rendez-vous majeur des passionnés et amateurs de manga, culture asiatique, jeux vidéos. Forte de son succès, pour cette nouvelle édition, le salon s’agrandit et offre de nouveaux espaces et de nouvelles ambitions à tous les amoureux de la culture asiatique

Cette année l’exposition sera exceptionnelle avec la présence de Torkaizer, le premier groupe pionnier de l’animé arabe, sans oublier le groupe marocain de J-rock Nanachi qui va animer la soirée de clôture.

Programme : 

Vendredi 11 Avril :
- Ateliers et concours de 10h à 19h30 à la Délégation de la culture.
- Conférence exclusive du créateur de « TORKAIZER », le premier animé arabe + projection du premier animé arabe à 19h00 au Cinéma Rif .
Samedi 12 Avril :
Ateliers et concours (dessin, cosplay, jeux…) de 10h à 19h30 à la Délégation de la culture.
Dimanche 13 Avril :
Concert du groupe NANASHI à 16h30 à la Délégation de la culture .
Pour en savoir plus : http://www.dragontanger.com/index.php
LNT

Le 67e Festival de Cannes dévoile sa sélection

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FC

Robert Pattinson, Marion Cotillard, Meryl Streep? Les organisateurs du 67e Festival de Cannes, plus grand rendez-vous mondial du 7e art, dévoilent jeudi la sélection des films qui seront projetés du 14 au 25 mai sur la Croisette.

La liste sera annoncée à partir de 11h00 (09h00 GMT) mais il faudra plus sûrement attendre midi pour savoir quels longs métrages seront en compétition pour la Palme d’or, épreuve reine.

Une vingtaine de films venant du monde entier sont sélectionnés au total, autant que la section Un certain regard, dénicheuse de talents, sans compter les films projetés en séances spéciales ou hors compétition.

C’est le cas ainsi du film d’ouverture, “Grace de Monaco”, d’Olivier Dahan avec la star Nicole Kidman, abonnée aux marches cannoises, dans le rôle titre.

Avant même d’être vu, le long métrage est depuis plusieurs mois l’objet d’une belle polémique avec la famille monégasque ainsi qu’entre le réalisateur et son producteur américain sur le montage final.

Jusqu’au dernier moment rumeurs et pronostics abondent pour tenter de deviner quels films, parmi les quelque 1.800 soumis chaque année, le délégué général du festival, Thierry Frémaux, retiendra finalement.

Alors qui pour gravir les fameuses marches du Palais des festivals? A priori ni Terence Malick, ni Thomas Vinterberg, ni Stephen Frears ou Suzanne Bier dont le film “Serena” réunissait Bradley Cooper et Jennifer Lawrence.

En revanche, rien ne devrait empêcher Robert Pattinson de venir présenter “Maps to the stars” du Canadien David Cronenberg, une critique féroce d’Hollywood.

Marion Cotillard devrait logiquement revenir avec “Deux jours, une nuit”, des Belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, déjà double Palme d’or (“Rosetta” en 1999 et “L’enfant” en 2005).

Le Britannique Ken loach, Palme d’or 2006 pour “Le vent se lève” et trois fois prix du jury, est donné présent avec “Jimmy Hall”, présenté comme son dernier opus.

Annoncés aussi les Américains Clint Eastwood (“The Jersey boys”) et Tommy Lee Jones (“The homesman”) avec l’avantage dans ce dernier cas d’amener sur la Croisette Meryl Streep et Hilary Swank.

Woody Allen a tourné l’an dernier sur la Côte d’Azur “Magic in the moonlight”, avec Colin Firth et Emma Stone. Le voir à Cannes serait logique mais il faut que le film soit terminé.

- Surprises et hommages -

“How to catch a monster”, premier film de l’acteur canadien Ryan Gosling (“Drive”) est guetté par les fans chasseurs d’autographes.

Pour agiter la Croisette, le dernier opus d’Abel Ferrara et son “Welcome to New York” inspiré directement de la sulfureuse affaire DSK ferait l’affaire, surtout que le tout aussi sulfureux Gérard Depardieu en est la star aux côtés de Jacqueline Bisset.

Si leurs films sont retenus, Eva Green et Mads Mikkelsen feront le voyage cannois pour “The Salvation”, du Danois Kristian Levring, ou encore Michael Keaton pour “Birdman”, du Mexicain Alejandro Gonzalez Inarritu, Channing Tatum pour “Foxcatcher”, de Bennett Miller (réalisateur de “Truman Capote”), ou encore Viggo Mortensen chez l’Argentin Lisandro Alonso.

Les Français sont une armée à postuler: Céline Sciamma (“Bande de filles”), Mia Hansen-Love (“Eden”) ou encore Pascale Ferran (“Bird people”), Olivier Assayas et son “Sils Maria”, avec Juliette Binoche et Kristen Stewart, Mathieu Amalric, avec “La Chambre bleue”, ou encore Michel Hazanavicius, avec “The search”, Bertrand Bonnello, pour le deuxième opus de l’année consacré à “Saint Laurent” et Tony Gatlif et son “Geronimo”.

Cannes ce sont aussi des surprises et des hommages. Dans la première catégorie, le blockbuster “X-Men: days of future past”, avec Hugh Jackman, Jennifer Lawrence et Omar Sy, pourrait envahir la Croisette, comme l’avait fait en 2006 un précédent opus de la saga.

Cette année, c’est Jane Campion, seule réalisatrice à avoir obtenu la Palme d’or, pour “La leçon de piano” en 1993, qui succède au cinéaste américain. Les noms des autres membres du jury seront annoncés plus tard.

AFP

Festival Gnaoua : 17 ans de fusion des cultures

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C’est devant une salle comble que s’est déroulée, mercredi 16 avril, la conférence de présentation du prochain Festival Gnaoua et Musiques du Monde. Si la presse s’était déplacée en nombre, ce n’était pas par hasard. En effet, le Festival d’Essaouira, qui vivra en 2014 sa 17ème édition, s’est imposé au fil des années comme une référence culturelle incontournable au Maroc, et il est l’un des rares festivals du Royaume à avoir un véritable rayonnement international. Il est également intimement lié à la renaissance d’une ville qui longtemps a été laissée de côté, et qui retrouve enfin, petit à petit, son titre de perle du Maroc.

Les deux grands artisans de cette belle success story étaient présents, pour continuer à affirmer leur soutien et leur investissement indéfectibles envers le festival, sa ville et ses artistes. M. André Azoulay, Conseiller du Roi et président de l’association Essaouira Mogador, a ainsi raconté sa passion pour sa ville, dont il a lancé la reconstruction en 1991, ce « geste d’architecte posé sur la mer ». Il a aussi évoqué les Maâlems, qui furent si longtemps au ban de la société marocaine, et à qui la renaissance d’Essaouira « doit beaucoup », eux qui « donnent du sens à la musique ». Et si les Maâlems ont donné vie au festival,  « le Festival des Gnaouas leur a redonné leur dignité », et leur a donné une reconnaissance internationale, aussi bien auprès des artistes, dont les plus grands admettent parfois rêver de venir jouer à Essaouira avec les Gnaouas, que du public, qui se déplace toujours plus nombreux pour les écouter. L’autre force derrière le succès du festival, Neila Tazi, productrice et organisatrice, a rappelé au public que derrière la réussite incontestable du Festival Gnaouas et Musiques du Monde se cache toujours la nécessité, chaque année, de trouver des investisseurs et des sponsors, même si certains lui sont fidèles depuis de longues années maintenant. Aura internationale ou pas, « un festival, ça repart chaque année à zéro ».

 

De g. à d. : M. André Azoulay, Mme Neila Tazi, M. Driss El Yazami, M. Adeslam Alikkane et M. Karim Ziad

De g. à d. : M. André Azoulay, Mme Neila Tazi, M. Driss El Yazami, M. Adeslam Alikkane et M. Karim Ziad

 

Pour avoir une idée plus claire sur l’influence et l’importance du festival pour la ville et sa région, M. Hicham Laraqui, de la Fondation Valyans, a présenté en chiffres l’évolution du Festival des Gnaouas au fil des années, ainsi que la place qu’il occupe sur l’échiquier mondial des événements musicaux. Et que ces chiffres sont éloquents : jusqu’à 130 000 visiteurs par jour, un record de 65 artistes invités sur 9 scènes en 2004, des revenus totaux depuis la création du festival de plus de 1 700 MDH, pour une valeur ajoutée de 800 MDH, et 180 MDH de revenus fiscaux ! La notoriété du festival profite grandement à la ville, également. En effet, selon un sondage, 89% des gens pensent que le festival est important ou très important pour la ville, et 81% comptent participer à une prochaine édition. Le Festival Gnaouas et Musiques du Monde figure depuis des années dans le top 25 des meilleurs festivals mondiaux du prestigieux magazine Songlines, et il a atteint la 5ème place en 2014. M. Azoulay se contentera, lui, de deux chiffres : « Dans les années 90, il y avait 6 hôtels et une poignée de restaurants à Essaouira, maintenant on compte 200 hôtels et 157 restaurants ».

Karim Ziad, directeur artistique du festival, nous a ensuite présenté la programmation de cette 17ème édition. Comme d’habitude, de grands noms de la musique internationale, parmi lesquels l’immense bassiste Marcus Miller, la chanteuse nigéro-allemande Ayo, ou encore Ibrahim Maalouf, qui revient après son concert grandiose à Jazzablanca, se produiront sur scène aux côtés des Maâlems gnaouis et de grands noms de la musique africaine, comme Maâlem Hamid El Kasri, Basseko Kouyate, ou encore Maâlem Mustapha Baqbou. Le concert d’ouverture, intitulé « Une fusion en cordes pincées », associera Didier Lockwood, grand violoniste, à Maâlem Hassan Boussou et Foulane, virtuose gadiri du rebab. Voilà qui promet un grand moment de fusion des arts, des cultures et des traditions musicales, la marque de fabrique du Festival d’Essaouira, et la raison pour laquelle de grands artistes y participent chaque année. M. Abdeslam Alikkane, président de l’association Yerma Gnaoua, et co-directeur artistique du festival, a ensuite présenté les différents Maâlems qui donneront son âme à cette prochaine édition.

Le CNDH, une nouvelle fois, s’associe au Festival Gnaouas et Musiques du Monde. M. Driss El Yazami, son directeur, a rappelé que les 3 « forces du festival » sont la fédération de tous les Marocains, de tous les milieux, les valeurs communes de partage et de tolérance entre la musique et les droits de l’homme, ainsi que la démarche de réussir ensemble que met en exergue l’événement. Le CNDH organisera ainsi, en partenariat avec le festival, un forum intitulé « L’Afrique à venir », les 13 et 14 juin, qui se voudra être « une manifestation de la réinsertion du Maroc dans ses racines africaines », entre « histoire et avenir », dans la lignée du rôle de moteur régional que le Roi souhaite donner au Maroc en Afrique.

Enfin, la conférence s’est conclue sur la présentation de l’ouvrage « Anthologie des Gnaoua », un livre somptueux sur cette musique et les grands maîtres qu’elle compte, qui sera accompagné de plusieurs CDs pour 14 heures de musique, ainsi que de livrets explicatifs contenant biographie des Maâlems, ainsi que les paroles de toutes les œuvres, traduites en arabe et en français. Si le premier tirage ne devrait se faire qu’à 1000 exemplaires et être réservé aux partenaires et à la presse, espérons que les organisateurs trouveront les financements pour que le grand public puisse l’acquérir, car voilà certainement un souvenir que tout amateur ramènerait bien volontiers du Festival d’Essaouira !

Selim Benabdelkhalek  

Le Printemps Musical des Alizés 2014 dévoile sa programmation

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printemps alyzées

 

Le Printemps Musical des Alizés se déroulera cette année du 24 au 27 avril. Rendez-vous immanquable de la musique de chambre au Maroc, il réunira encore une fois des artistes d’exception, pour la plus grande joie des amateurs. 

 

Jeudi 24 avril

21h – Dar Souiri : Concert d’Ouverture avec Claire Désert (piano), Patrice Fontanarosa (violon) et Yovan Markovitch (violoncelle).

 

Vendredi 25 avril

11h – Dar Souiri : Solistes de l’Orchestre Philharmonique du Maroc avec Eléonore Guillaume (piano), Gibril Bennani (violon), Farid Bensaid (violon), René Benedetti (violoncelle), Mohamed El Hachoumi (alto), Christophe Boney (violoncelle) et Abdessamad El Azrak (flûte).

15h – Dar Souiri : Concert en famille avec Marouan Benabdallah (piano), Yanis Benabdallah (ténor), Aude-Liesse, Michel (piano), Gaëlle-Anne (violon) et Laure-Hélène (violoncelle).

Ravel, Trio pour piano violon et violoncelle op. 67

17h – Dar Souiri : Carte blanche au Quatuor Girard avec Paloma Kouider (piano), Agathe Girard (violon), Odon Girard (alto) et Lucie Girard (violoncelle).

Schumann, Pièces populaires op.102 pour violoncelle et piano

Brahms, Sonate pour alto et piano n°2 op.136

Schumann, Quatuor avec piano op.47 en Mi bémol majeur

17h – Eglise : Trio Musica Humana 

21h – Salle Omnisports : Le Maître et l’Elève - Orchestre Phiharmonique du Maroc avec Claire Désert (piano), Dina Bensaïd (piano), Olivier Holt (direction), Bruno Membrey (direction)

Liszt, Concerto pour piano n°1

Prokofiev, Concerto pour piano n°3

 

Samedi 26 avril

11h – Dar Souiri : Matinée jeunes talents avec Axelle Fanyo (soprano) et Tokiko Hosoya (piano).

15h – Dar Souiri : Le Maître et l’Elève avec Dina Bensaid (piano), Yovan Markovitch (violoncelle).

Brahms, Sonate pour violoncelle et piano n°1 op.38 en mi mineur Beethoven

Trio pour piano violon et violoncelle op.11

17h – Dar Souiri : Concert Lyrique avec Quatuor du West-Eastern Divan Orchestra, Michael Barenboim (violon), Asaf Levy (violon), Sindy Mohamed (alto), Nassib Ahmadieh (violoncelle) 

17h – Eglise : Concert en famille avec Quatuor Girard, Hugues Girard (violon), Agathe Girard (violon), Odon Girard (alto) et Lucie Girard (violoncelle).

Haydn, Quatuor à cordes op.33 n°2

Mozart, Quatuor à cordes K458 dit «La Chasse»

Haydn, Quatuor à cordes op 76 n°5

21h – Salle Omnisports : Le Maître et l’Elève-Orchestre Philharmonique du Maroc avec Patrice Fontanarosa (violon) et Da-Min Kim (violon).

 

Dimanche 27 avril

11h – Dar Souiri : Concert de clôture – Ensemble Contraste avec Arnaud Thorette (violon), Johan Farjot (piano et arrangements), Maria Mosconi (alto), Antoine Pierlot (violoncelle)

 

 LNT
D’après le CP

Clôture de la 8ème édition d’Awaln’art

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awaln art

La huitième édition des rencontres artistiques internationales en places Publiques Awaln’art s’était ouverte, en clôture de la biennale de Marrakech avec l’installation étonnante des artistes canadien Philippe Allard et marocain M’Barek Bouhchichi, les artistes marocains, français, espagnols, ivoiriens ont circulé du 27 mars au 20 avril à Marrakech, Meknès, Agadir, et Casablanca.

Deux très belles parades emmenées par Overboys Original ont relié, les 11 et 12 avril, la nouvelle ville et la médina de Meknès. Les Cie 1 Watt et les Apostrophés se sont produites au sein de la foule de la place des nations unies à Casablanca. Le public de Jemaa el Fna a été tour à tour médusé, hilare et impliqué par la prestation de Julot devant la Banque Al Maghreb ou la proposition de la Mirelaridaine qui, avec son entresort et son bonimenteur, marocain ont offert une halqa à la fois contemporaine et tellement familière. Les spectacles tout en poésie et en humanité des Cies Fullstop Acrobatic Theatre, Yi Fan et les Apostrophés, sur la place des Ferblantiers (Kzadria) et dans la Kasbah, ont surpris les publics dans leur quotidien. Et enfin, plusieurs master class à Marrakech, Tanger, Agadir et Meknès ont réunis plus de 50 jeunes artistes.

Cette édition a également compté avec l’appui et l’implication de nombreux partenaires qui ont permis à cette circulation d’exister. Le Ministère de la Culture, les Délégations de Meknès et de Marrakech ont, par leur soutien et leur implication, démontré leur volonté d’agir tant en faveur des publics qu’en faveur de l’accueil des artistes en diffusion et en résidence. L’Institut Français de Meknès a pleinement joué le jeu en accueillant trois propositions artistiques au cœur de ses journées du patrimoine. Les Institut Cervantes de Casablanca et de Marrakech se sont associés pour permettre l’accueil dans les deux villes de la Cie espagnole Yi Fan et ainsi initié un engagement nouveau en faveur de la diffusion nationale des artistes.

Au delà des spectacles, le séminaire co-organisé les 17 et 18 avril à Dar Denise Masson par le Ministère de la Culture et le Collectif Eclats de Lune a réunit artistes, délégués régionaux de la culture, universitaires et directeurs de maison de la culture. Une soixantaine de personnes venues des quatre coins du Maroc mais aussi d’Irak, du Liban, des Etats-Unis, de France, de Belgique, du Sénégal et du Mali ont pu échanger sur les enjeux clés pour le secteur. Les discussions parfois houleuses ont permis d’affirmer la volonté de chacun des acteurs de travailler concrètement à la mise en place d’outils structurants pour le développement de la diffusion nationale et internationale, l’aide à la production et la formation. Cela annonce d’une part l’annualisation de ces rencontres et d’autre part la mise en place de partenariats et de réunions de travail en comité plus réduit et en préparation de la prochaine rencontre en avril 2015.

LNT

Mawazine 2014 : Alicia Keys en clôture à Mawazine

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Alicia-Keys

Depuis 2001, le festival  Mawazine Rythmes du Monde a réuni des artistes exceptionnels afin de promouvoir l’ouverture aux différentes cultures à travers le langage universel de la musique. Cette année, le festival qui commence le 30 mai, se terminera par un concert attendu d’Alicia Keys le 7 Juin 2014 sur la scène de l’OLM-Souissi à Rabat.

En 2012, Alicia Keys sort Girl on Fire, son cinquième album studio. Le single éponyme est présenté en avant-première par la chanteuse pendant les MTV Video Music Awards. Véritable réussite, ce dernier opus en date réunit des collaborateurs de prestige tels que Emeli Sandé, Babyface, Maxwell, Bruno Mars, Swizz Beatz, célèbre écrivain et chanteur Jeff Bhasker, artistes acclamés par la critique Gary Clarke Jr. et Frank Ocean ou encore Jamie xx. L’album s’est classé N° 1 sur le Billboard Top 200, N ° 1 sur le R & B / Hip Hop Albums natal et N°1 sur le graphique d’albums Digital Top Billboard. En plus d’être l’album best-seller R&B aux États-Unis, Girl on Fire a atteint le numéro un des charts iTunes dans 19 pays. Le single est un des tops dix succès planétaire, vendu à plus de 3 millions d’exemplaires dans le monde entier.

Alicia Keys a plus récemment collaboré avec Kendrick Lamar, Pharrell Williams et Hans Zimmer sur la chanson ” It’s On Again “, qui sera présenté dans le très attendu « The Amazing Spider-Man 2 »   qui sortira en salles de cinéma aux US le 2 mai 2014.

Depuis la sortie de son premier album en 2001, songs in A minor, Keys a construit un répertoire inégalé de hits et de réalisations, avec plus de 30 millions d’albums vendus dans le monde entier. Elle a sorti son deuxième album studio, « The Diary of Alicia Keys » en 2003, qui était aussi un succès mondial, vendu à huit millions d’exemplaires. L’album a remporté quatre Grammy Awards en 2005. Plus tard cette année, elle sort son premier album live « Unplugged », classé numéro 1 aux Etats-Unis dès sa sortie. Keys est devenue la première femme à détenir le classement n°1 d’un album “MTV Unplugged ” depuis Nirvana en 1994. Son troisième album studio « As I Am” s’est classé N° 1 au Billboard 200, vendant 742 000 copies dans sa première semaine de l’album ” No One “, au numéro un sur le Billboard Hot 100 pendant cinq semaines consécutives. Fin 2009, Keys sort son quatrième album studio, The Element of Freedom , qui a continué son parcours réussi, la vente de 417 000 exemplaires dans sa première semaine, atteignant le cap des ventes de platine en un mois et engendrer le # 1 single « Unthinkable ».

Récemment, Alicia Keys  a célébré le 10ème anniversaire de « songs in A minor” avec la sortie d’un album somptueux en Edition Collector ainsi que des performances mémorables  avec « Piano & I: A One Night Only Event with Alicia Keys,”.

Keys est devenue la première artiste de R & B féminine à avoir son album classé 1 sur le Billboard 200 dès sa sortie et pendant trois années consécutives. Elle a reçu d’autres distinctions, dont onze Billboard Music Awards, cinq American Music Awards, trois World Music Awards, trois MTV Video Music Awards, trois MTV Europe Awards, deux Nickelodeon Teen Choice Awards, trois BET Awards, quatorze NAACP Image Awards, seven Soul Train Music Awards, deux soul Train Lady of Soul Awards, deux People’s Choice Awards, un My VH1 Awards et en Juin 2009, Keys a obtenu lors de la 9ème Annual BET Awards la récompense du prix humanitaire pour ses efforts philanthropiques et de bienfaisance dans le monde entier.

Philanthrope dévouée et influente, Keys a co-fondé Keep a Child Alive (KCA) (Gardez un enfant vivant), une organisation à but non lucratif dédiée à sauver des vies, un traitement anti-rétroviral et de ressources pour les enfants et leurs familles vivant avec le sida en Afrique et plus récemment en Inde.  En sa qualité d’ambassadrice mondial de KCA, Keys a organisé le Black Ball de KCA durant les cinq dernières années, un concert bénéfice qui a réuni des sommités musicales telles que Bono, Kanye West, Usher, Damian Marley, David Bowie, Lenny Kravitz, John Mayer, Paul Simon, Chris Martin , Common, John Legend , Sade et beaucoup d’autres. KCA finance actuellement onze centres de soins,  cliniques et orphelinats en Inde, au Kenya, au Rwanda, en Ouganda et en Afrique du Sud et à ce jour servi à plus de 250.000 personnes. Depuis 2005, le Black Ball a recueilli plus de 13 millions de dollars pour les enfants et les familles touchées par le virus du sida au Kenya, le Rwanda, l’Afrique du Sud, en Ouganda et en Inde.

LNT


Printemps Musical des Alizés: clôture sur un ton convivial et chaleureux

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La 14è édition du Printemps Musical des Alizés s’est clôturée dimanche, au terme d’un long week-end durant lequel la classe et la grâce de la musique classique a fusionné avec le charme et la convivialité de la ville d’Essaouira, pour donner lieu à une atmosphère presque magique.

Ainsi on pouvait croiser, dans une même salle de concert, des musiciens chevronnés, de jeunes talents, de fins connaisseurs, de simples profanes et parfois juste des curieux, en train d’admirer, chacun à sa manière, une musique classique qui descend de son tour d’ivoire pour aller à la rencontre du grand public.

Il en résulte une ambiance particulière qui semble enchanter même les musiciens habitués à un tout autre type de public. “Parfois, on est devant un public qui écoute très bien mais qui communique moins. Alors à chaque fois qu’on se trouve devant un public chaleureux c’est quelque chose d’exceptionnel. Il y a là une atmosphère particulièrement chaleureuse et sympathique”, indique à ce propos, à la MAP, Patrice Fontanarosa, violoniste et Professeur au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.

Même son de cloche du côté du jeune musicien sud-coréen Da-Min Kim (violon). “Ce qui m’a capté est le fait que ce festival soit ouvert au public. Tout le monde peut écouter de la musique classique un peu partout dans la ville”, se confie-t-il.

“Je pense que c’est agréable et très important pour faire connaitre la musique classique et la partager avec un plus large public”, a-t-il souligné.

Cette 14è édition s’est terminée sur un ton de renouveau et de rénovation, avec un concert de clôture animé, à Dar Souiri, par l’Ensemble Contraste, qui tend à réinventer les limites du concert classique en plaçant le public au centre de sa démarche, tout en se forgeant un style fait de diversite?, de spontane?ite? et d’arrangements qui permettent la programmation originale de la musique classique au tango, à la comédie musicale, au jazz et à la création contemporaine.

Ainsi, Arnaud Thorette (violon), Johan Farjot (piano et arrangements), Maria Mosconi (alto) et Antoine Pierlot (violoncelle) ont interprété les œuvres de grands noms de la musique classiques comme Johan Sebastian Bach ou Wolfgang Amadeus Mozart, mais aussi des morceaux plus contemporaines et appartenant à un tout autre registre, comme “La Bohe?me” de Charles Aznavour.

Samedi soir, l’Orchestre Philharmonique du Maroc est revenu sur scène, sous la conduite de d’Olivier Holt et Bruno Membrey et en compagnie des solistes Patrice Fontanarosa (violon) et Da-Min Kim (violon), avec au programme des œuvres de Mozart, Camille Saint Saëns et Felix Mendelssohn, ainsi que la musiques de chefs d’oeuvre du cinéma mondial, comme “Harry Potter”, “James Bond”, “Mission impossible”, “Il était une fois dans l’ouest”, “Les parapluies de Cherbourg” et “Le Pont de la rivière Kwaï”.

Là aussi, la satisfaction était générale et chacun a pu y trouver son compte.

Pour M. Membrey, “c’était un programme très varié pour cette édition, qui confirme le caractère festif de ce festival très intense”.

La directrice artistique, Dina Bensaid affirme de son côté que “le pari est gagné”. “Chaque année on met la barre plus haut, pour être à la hauteur des exigences du public”, souligne-t-elle, observant que “même si les œuvres présentées sont de plus en plus complexes, difficiles et profondes, le public et les artistes contribuent par leur présence à élever le niveau chaque année”.

Ainsi, la musique classique, un art réputé d’élite, a trouvé à Essaouira un espace d’expression libre où les frontières n’existent pas et où tous les arts sont appréciés à leur juste valeur.

Etincelles III : A la découverte de nos richesses oubliées

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Quand on pénètre dans la double salle d’exposition au sein de la galerie Eldon et Choukry dans le cadre de la future exposition Etincelles III, qui se déroulera du 7 au 17 mai prochains, on a l’impression que l’on se trouve à mi-chemin entre un musée et la caverne d’Ali Baba. Ou bien, comme pourraient le penser hélas beaucoup de nos compatriotes, l’échoppe d’un marchand de la place Jamaa El Fna. Non pas qu’Etincelles III ne soit pas bien conçue et présentée, bien au contraire, mais c’est parce qu’au Maroc, nous avons pris l’habitude de traiter notre patrimoine artistique comme de vulgaires objets de décoration que l’on achète pour donner un air plus «marocain» à notre salon. La famille Choukri, Nadia, Miriam, et leur père Abderrahmane, se place à l’opposé de cet état d’esprit regrettable, et clame haut et fort sa passion pour l’héritage culturel et artistique, islamique et marocain. Leurs choix de carrière parlent d’eux-mêmes : Abderrahmane est membre fondateur de l’Association Nationale des Antiquaires et Brocanteurs (ANAB) et expert consultant auprès de nombreux organismes, Nadia est la première femme experte assermentée en Beaux-Arts et Antiquités près les Tribunaux du Maroc, et Miriam est conservatrice et restauratrice de porcelaines et céramiques anciennes au Maroc.

Une famille passionnée

Eminents spécialistes dans leur domaine, c’est pourtant avec un mélange touchant de fierté et d’humilité qu’ils présentent les 999 pièces de collection qui ont été choisies pour être exposées dans le cadre d’Etincelles III, après une première exposition similaire en 1997 et une autre en 2001. Les deux salles de la galerie ont été réservées, Mme Eldon ayant gracieusement accepté de suspendre l’activité de vente aux enchères pendant la durée de l’événement. Elles sont ainsi pleines à craquer des objets choisis avec soin par M. Choukri dans sa collection personnelle, qui contient 3700 pièces. Quand on balaie du regard les œuvres exposées, on est frappé immédiatement par la grande variété de la collection, premier avant-goût de l’immense richesse patrimoniale marocaine dévoilée sur les murs, le sol et dans les vitrines d’Etincelles III. On comprend tout de suite que devant nous se trouve l’œuvre d’une vie, devant le résultat de la quête incessante de M. Choukri pour les joyaux cachés ou ignorés de notre art. Quand les professionnels connaissant la réussite investissent dans de nouveaux projets, ou parfois de façon plus frivole collectionnent les voitures de luxe, Abderrahmane Choukri a mis «tout son argent» dans sa collection, qu’il fait généreusement partager au public marocain dans le cadre de cette manifestation à but non lucratif. Son but est «d’éduquer, parce que même si une seule personne est touchée par l’exposition et se lance dans la préservation de notre patrimoine, alors celle-ci sera réussie». A ce titre, l’exposition recevra des classes des écoles publiques du Grand Casablanca, du CM2 à la fin du collège, pour faire découvrir aux enfants la richesse de leur héritage, avec des travaux pratiques adaptés à chacun.

 

Des œuvres pétries d’Histoire

Le visiteur découvrira ainsi de très nombreux chefs-d’œuvre de nos cultures, entre les «Guerba» et «Khabiya» de Fès, les poignards «Koumiya» subtilement travaillés, la teinture murale «Haïti» aux couleurs chatoyantes, corans manuscrits aux sublimes enluminures, ou encore la magnifique cape «Selham» offerte par le Sultan Moulay Abdelaziz au prince Corsini d’Italie, tissée d’or et de perles. Chaque pièce est étiquetée et décrite avec précision, chose Ô combien précieuse et rare au Maroc. Si on a la chance de profiter des commentaires de M. Choukri ou de ses filles, on découvre alors la deuxième richesse de cette collection, celle qui montre comment le Maroc est un melting-pot de cultures, de traditions et d’arts de l’ensemble du bassin méditerranéen. Certaines pièces témoignent en effet de l’évolution de l’art marocain sous l’influence de ses voisins (techniques d’épuration du cobalt importées d’Europe qui changent le bleu des poteries, lames importées d’Italie sur des épées arabes…), tandis que d’autres montrent comment notre art a influencé les pays voisins (pièces perses influencées par l’art marocain, meubles fabriqués en Angleterre «à la marocaine»…).

Alors que les recherches archéologiques au Maroc concernent essentiellement les vestiges romains, pourquoi n’existe-t-il pas un véritable effort pour réaliser une véritable étude académique de nos richesses artistiques ? La culture marocaine est multiple, créée par la confluence des cultures islamique, amazighe, andalouse, perse, hébraïque, et d’autres encore. Tout cela fait la richesse de notre culture, et en boudant notre héritage historique, nous ignorons une partie de ce que nous sommes. M. Choukri et ses filles sont bien seuls face à un travail colossal ; espérons que d’autres viendront leur prêter main forte.

Selim Benabdelkhalek

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Quelques questions à Miriam Chourki

1/ La mise en valeur du patrimoine marocain est-elle du ressort premier de l’Etat, des universitaires, ou d’une prise de conscience du grand public ?

Non, la mise en valeur du patrimoine est le devoir, la responsabilité et la prise de conscience de tous, des décideurs aux citoyens.

2/ Le Maroc, contrairement à l’Egypte proche, met bien moins en avant son héritage artistique et culturel, et ce malgré l’essor du tourisme culturel. Pourquoi une telle différence entre les deux pays ?

Prenons un exemple plus proche et similaire au Maroc plutôt que l’Egypte qui a ses propres spécificités. L’Espagne ou plus justement l’Andalousie qui a su réhabiliter et restaurer les monuments, conserver, exploiter et faire fructifier son patrimoine historique Islamique devenant ainsi l’une des destinations les plus prisées pour le tourisme culturel. Mais cela ne peut se faire sans une prise de conscience générale et l’effort de tous.

3/ Sur quels critères avez-vous sélectionné les 999 pièces exposées parmi les 3700 de votre collection personnelle ?

La sélection a été faite dans le but de donner un aperçu général des différentes facettes de notre héritage pour que l’ensemble soit cohérent, représentatif et puisse éveiller l’intérêt des visiteurs tout en restant accessible afin de leurs permettre de s’y identifier.

4/ Vous avez évoqué d’éventuelles exposions futures plus ciblées, comme votre collection de caftans. Pouvez-vous nous apporter quelques détails sur ces projets ?

Oui, effectivement ce seront des expositions thématiques cataloguées. Pour le reste, surprise !!

Avec l’espoir que d’autres se joindront à nous et pourquoi ne pas créer la semaine de l « Héritage » ?

 

Festival de Cannes: Que la fête commence !

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festival de cannes

Soleil radieux à peine voilé de nuages de  polémiques, le 67e Festival de Cannes ouvre ses portes mercredi soir pour douze  jours de fête du cinéma, avec le très attendu et déjà contesté “Grace de  Monaco” et Nicole Kidman pour assurer une montée des marches glamour.

Avant même d’avoir été projeté, le film a surtout fait parler de lui pour  ses polémiques avec les héritiers de Grace qui fustigent un détournement de  l’Histoire et avec le distributeur américain qui voudrait un autre montage pour  les Etats-Unis.

Un autre long métrage fait couler beaucoup d’encre depuis des semaines: le  sulfureux “Welcome to New York”, inspiré par l’affaire DSK, avec Gérard  Depardieu dans le rôle titre.

Le distributeur Wild Bunch parle de “pressions” contre un film qui  bénéficie à présent de beaucoup de publicité alors que la société a décidé de  le sortir le 17 mai uniquement sur internet, sans passer par la salle de  cinéma.

“Welcome to New York” sera toutefois bien projeté pendant le Festival de  Cannes, au marché du film mais aussi sûrement ailleurs.

La Croisette a pris son mode festival avec de nombreux renforts de police  visibles, en attendant les stars qui fouleront tous les jours le fameux tapis  rouge et les 24 marches menant à la grande salle de projection.

Robert Pattinson, Julianne Moore, Kirsten Stewart, Hillary Swank, Ryan  Gosling, Tommy Lee Jones, Catherine Deneuve, Guillaume Canet ou Marion  Cotillard sont attendus d’ici au 25 mai.

Léa Seydoux, qui a reçu la Palme d’or l’an dernier pour “La vie d’Adèle”  avec le réalisateur Abdellatif Kechiche et sa partenaire Adèle Exarchopoulos,  revient cette année en compétition dans “Saint Laurent” version Bertrand  Bonello.

Adèle sera elle à l’affiche d’un premier film “Qui vive”, signé Marianne  Tardieu, montré dans une sélection de cinéma indépendant.

Le festival est en effet un mélange détonant de nouveaux venus et de  cinéastes confirmés dont certains sont des “enfants de Cannes”, à l’image de  Jane Campion, 60 ans, présidente du jury 2014.

La réalisatrice néo-zélandaise est venue la première fois en 1986 sur la  Croisette d’où elle repart avec la Palme d’or du court métrage. En 1993, elle  décrochera la Palme d’or du long métrage pour l’éblouissant “La leçon de  piano”.

Les Belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, multirécompensés sur la Croisette,  tenteront de marquer l’histoire cannoise avec peut-être une troisième Palme  d’or pour une nouvelle chronique sociale, “Deux jours, une nuit”.

A l’inverse, le doyen Jean-Luc Godard, en lice avec “Adieu au langage”, n’a  jamais été récompensé. Et que fera le petit prodige canadien Xavier Dolan, 25  ans?

- Dollars et char d’assaut -

D’autres réalisateurs leur disputeront les 118 grammes de la Palme d’or  parmi lesquels le Canadien David Cronenberg, le Mauritanien Abderrahmane  Sissako le Russe Andrey Zvyagintsev, les Américains Tommy Lee Jones et Bennett  Miller, les Britanniques Ken Loach et Mike Leigh ou encore la Japonaise Naomi  Kawase, le Turc Nuri Bilge Ceylan.

Outre Bertrand Bonello, les Français seront représentés par Olivier Assayas  (“Sils Maria”) et le très attendu film de Michel Hazanavicius “The Search”, sur  le conflit en Tchétchénie, bien loin de “The Artist”.

Mais Cannes c’est aussi un gigantesque marché où les majors peuvent  réaliser une grand part de leurs ventes internationales.

Grands ou petits labels viennent montrer aux acheteurs du monde entier des  longs métrages dévoilés à Cannes et bien d’autres encore, qu’ils soient à  l’étape du scénario, du tournage, en montage, en post-production ou achevés  pour signer des ventes aux Etats-Unis, en Russie ou en Chine par exemple.

Des palaces à la plage, tout est bon aussi pour assurer sa promotion, des  immenses affiches placardées sur les façades… au char d’assaut! C’est le  moyen très spectaculaire qu’ont trouvé les poids lourds d’Hollywood Sylvester  Stallone, Harrison Ford, Mel Gibson ou encore Arnold Schwarzenegger, tous à  l’affiche de “The Expandables 3″ pour débarquer dimanche au Carlton.

Plus pacifiquement, l’équipe de la comédie française “Qu’est-ce qu’on a  fait au bon dieu?”, plus de 6 millions d’entrées au compteur à dimanche soir,  viendra elle aussi faire un tour à Cannes célébrer le succès phénoménal du film  qui entend combattre les préjugés entre communautés.

Les cinéphiles se régaleront avec une avalanche de films présentés encore  dans les différentes sections Un Certain Regard, la Quinzaine des réalisateurs,  la Semaine de la critique, qu’ils émanent de nouveaux talents distingués chaque  année par la Caméra d’or ou de talents reconnus.

Des chefs d’oeuvres du passé se refont aussi une nouvelle jeunesse tel  “Massacre à la tronçonneuse” qui pour ses 40 ans sera montré en version  restaurée numérisée ultra haute définition (4K) tout comme le film de clôture  du festival “Pour une poignée de dollars” de Sergio Leone (1964) avec Clint  Eastwood et Gian-Maria Volonté ou encore “Paris Texas”, Palme d’or 1984 signée  Wim Wenders.
(source AFP).

Le festival Alegria est de retour

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Avec une programmation musicale mêlant traditions et ouverture culturelle, la 8e édition du Festival Alegria aura lieu les 16 et 17 mai à Chefchaouen. Des artistes de renom défileront sur la scène de la ville bleue tout au long des deux jours du festival.

Le grand Mâalem du gembri Majid Bekkas, le carnaval de Sambatuc et le flamenco de Simo Baazzaoui feront danser les festivaliers. Le spectacle «Rallumer les étoiles, Kayn Ya Makan» de Fatym Layachi est aussi programmé pour cette édition. Alegria connaîtra la participation de Faudel et Hakim, qui font leur grand retour, ainsi que Jamal Al Nouman et Oum.

Pour avoir plus de détails sur cette édition, la nouvelle Tribune a posé quelques questions à M. Mohamed Boudiab, Président de la fondation Chef Chaouen Art et Culture, et Directeur du Festival Alegria.

Quelles sont les nouveautés de cette édition?

En plus du plateau artistique, il y a une partie dénommée, “La ville au rythme du festival”. Ainsi, durant les 3 jours de l’événement et en partenariat avec les coopératives de la région, un “Souk Beldi”, où seront exposés les produits du terroir, animera la Place Bir Anzaran. Des expositions d’arts plastiques en hommage aux femmes artistes de Chefchaouen auront lieu à la Place Haouta, plus une exposition de photos des artistes de la ville qui aura lieu au musée de la Kasbah, ainsi que des ateliers à destination des jeunes artistes de la ville.

Que représente pour vous le fait que le festival soit à sa 8e édition et quelles sont les opportunités que représente le festival pour la ville de Chefchaouen et pour la région en général?

Un grand succès pour la ville, vu que le festival l’inscrit parmi les cités du Maroc abritant des festivals de renommée. D’abord, c’est 2 jours de festivités, en plus des activités parallèles qui démarrent le 15, puis c’est l’occasion d’accorder plus de visibilité à cette région qui connaît un développement artistique de renommée.

Pourquoi le choix de 2 jours de festival et pas plus?

Il faut dire que cette 8ème édition servira à relancer le festival après une petite période de pause. L’occasion aussi pour séduire les sponsors qui cette année ne sont pas nombreux, vu le caractère urgent de cette relance. Je crois qu’à partir de 2015, il reviendra à sa formule ancienne.

Le choix de mélanger la musique marocaine à la musique espagnole est-il lié à l’emplacement géographique de la ville?

Il s’agit plutôt de musique latino, mais vous avez raison de mentionner ce rapprochement, car cette ville, ouverte à toutes les cultures, jouit non seulement de ce voisinage avec l’Espagne, mais aussi d’une grande partie d’histoire partagée avec ce pays.

Entretien réalisé par Hajar Hamri

Alegria, un retour en force

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Faudel

Après une absence de quelques années, le vent Alegria souffle de nouveau sur la ville bleue de Chefchaouen.

En effet, la ville a célébré la musique les 16 et 17 mai, avec le retour de son festival qui avait disparu dernièrement. Avec une programmation qui s’est étalé sur 2 jours, le festival a pu planter une graine de joie au sein de la population, promettant l’organisation d’une 9éme édition en 2015 encore meilleure. « Nous avons milité pour que le festival revienne, et c’est grâce à tous les acteurs ainsi que les habitants de Chefchaouen qu’il a fait surface. Nous sommes ouverts à toute proposition et nous avons de grandes ambitions pour l’édition suivante», a expliqué M. Hicham Ben Abderrazik, directeur artistique du festival, lors de la conférence de presse.

La troupe Sambatuc a ouvert le bal avec une petite parade, qui a parcouru la ville pour s’arrêter à la scène Bir Anzarane. Le groupe existe depuis une quinzaine d’années, et il est né de la rencontre de musiciens passionnés de culture brésilienne. Sambatuc a fait danser les festivaliers sur des rythmes d’ailleurs, mais a aussi profité de l’occasion pour intégrer quelques rythmes Marocains. « Nous sommes très contents de partager notre music avec le public marocain. Nous avons des rythmes qui se ressemblent, nous sommes des musiciens du monde ; nous intégrons à chaque fois des instruments venant d’autres pays. Nous avons intégré le « Bendir » et le « Tamtam » pas mal de fois, et les rythmes marocains que vous avez écoutés aujourd’hui, nous les avons aussi joués dans d’autres pays. Nous sommes très proches du Maroc côté rythme, à tel point qu’on se sent chez nous en jouons », a déclaré l’un des membres du groupe.

Après la parade, les Chefchaounis avaient rendez-vous avec le grand Maâlem gnaoui et féru de jazz Majid Bekkas. Fondateur de ce qui est connu par « l’African Gnaoua Blues » et originaire de la ville de Zagora, Majid Bekkas est désormais l’ambassadeur idéal, via l’Occident, de cette nouvelle forme d’expression musicale, issue de la musique spirituelle de transe gnaouie, métissée au jazz et au blues de sources africaines.

Ayant collaboré avec les mélomanes de la musique blues, jazz et soul, l’artiste vient de sortir son album, intitulé Alqantara. Ce dernier reflète toute son histoire avec la musique. Il faut noter que Majid est en train de rédiger un livre qui parle de la culture gnaouie, ses textes et son histoire.

Si le public de Chefchaouen s’est montré un peu réservé lors du show du Maâlem Bekkas, il s’est lâché un peu tard le soir lors de la prestation du chanteur marocain Hakim. La musique de Hakim est fortement influencée par la pop, le flamenco et la musique arabe. Il a vendu plus d’1 million de disques au long de sa carrière. Les Chefchaounis ont chanté tout au long de la soirée les chansons de Hakim, ainsi que ses reprises espagnoles ou arabes.

La deuxième journée a démarré avec le fils de Larache, Jamal Nouman. Dépositaire d’une tradition musicale arabo-andalouse et héritier et d’un patrimoine africain, Jamal a envouté les festivaliers avec ses mélodies variant entre melhoun et rythmiques gnaouas. Jamal a aussi pris part au spectacle «Rallumer les étoiles – Kan Ya Makan » la veille, en compagnie d’Alberto Garcia, Nino Josele à la guitare, P’tit Moh au luth, Rachid Zeroual au ney (flûte oblique), et Mohamed El Ouahabi aux percussions. Le spectacle, imaginé par Fatym Layachi, visait à réunir des artistes de plusieurs nationalités afin de réinterpréter un répertoire de musique andalouse pour raconter l’histoire de l’Andalousie.

Le soir, la grande scène a reçu la sensuelle Oum, qui à chaque fois qu’elle met les pieds sur une scène, emmène le public dans son monde avec sa voix envoutante, sa musique, sa posture et ses tenues. La soirée a continué en accueillant Faudel, qui se produisait pour la deuxième fois à Alegria. « J’ai développé un amour spécial pour la ville de Chefchaouen et je me sens proche de ses habitants », a déclaré Faudel. Les spectateurs chantaient par cœur toutes les chansons que Faudel a interprétées sur scène. Ce dernier a fait une surprise au public en faisant monter sur scène un chanteur de la ville bleue, Hamid El Hadri, connu grâce à sa participation à la Star Academy Maghreb qui a eu lieu il y a quelques années, car il avait remporté cette première et unique saison.

Le festival a temporairement disparu, certes, mais son retour en force a prouvé que la ville est dotée d’un grand potentiel, et peut un jour concurrencer d’autres festivals.

Hajar Hamri 

 

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